Isleene et la malédiction du Rail-Express

Oui ce titre est digne d'un téléfilm TFun(esque) où revenants et catastrophes naturelles se côtoient. Et au final c'est un peu ça. Alors je n'ai pas arpenté les wagons en cherchant un trésor avec mon fouet à la Indiana Jones mais pas loin.

Avant tout chose replaçons notre histoire dans son contexte. Isleene habite à Tours city un coin paumé et mal désservi de l'Ouest de la France et va régulièrement passer ses vacances, accompagnée de son diable, à Perpignan un coin paumé et mal déservi du Sud de cette même France. Or étant au milieu du Sud et pour rejoindre la région Centre (qui se trouve à l'Ouest mais admirez tout de même cet effet de symétrie géographique involontaire) deux possibilités s'offrent à elle. Passez à l'Ouest par Toulouse ou à l'Est par Lyon et Paris. La durée étant la même.

*Musique du seigneur des anneaux On* Sachez qu'habituellement Isleene et son diable prennent la route de l'Ouest *Musique Off* et que systématiquement à Toulouse ou Bordeaux son train prend 1 à 3h de retard en raison d'intempéries à Montpellier, Avignon ou Bordeaux.

En cette nouvelle année 2010 Isleene a donc choisi de changer (aussi à cause du pris du billet ;-) ) et pris le passage à l'Est via Paris. Et c'est ici que notre aventure commence.

Tout le monde sait qu'il a neigé... bien et tout le monde sait aussi que passé 3 flocons, la France s'arrête de respirer. Ainsi, 2h après notre départ, nous voilà à l'arrêt en pleine voie après Nimes, perdu au milieu de la Toundra des steppes de vignes en raison de congères. 1h30 plus tard et une super discussion avec un charmant petit anglais qui se plaignait d'avoir pris le train plutôt que l'avion pour rentrer chez lui, nous repartons à l'Aventure. Arrivé à Paris avec 3h30 de retard, pas de remboursement possible "en raison des intempéries".

Mais encore fallait-il changer de gare pour continuer notre périple (et 2 correspondances ratées on finira par avoir la troisième) après une pause café. Mais pour changer de gare, il faut traverser le pont entre Gare de Lyon et Austerlitz. avec le chat et le sac de 40 kilos. Nous avons donc vaincu le pont suspendu au dessus de la Seine pleine de crocodiles grâce à l'aide de la soeur

Une fois dans le second train, un enquiquineur est venu nous parler (et faire risette au diable) du dernier bouquin fabuleux qu'il avait lu. Et le voyage fut tellement long mais brin d'espoir, il ne neige pas à Tours donc pas de ralentissement... C'était sans compter le cable à terre qui à immobiliser le train à 40km de l'arrivée et ce pendant près d'1h.

Au final? Nous sommes rentrés avec 5h de retard après plus de 12h de trajet et le diable avait froid à ses petites pattes blanches.

Oui la SNCF m'aime et je lui rend bien

Le point positif? j'ai eu le temps de lire 3 magazine, lire aussi la métaphysique des tubes, finir un essa et ecrire près de 25000 signes et puis pour finir, la campagne enneigée quand on est au chaud c'est très beau, et le Diable a dormi tout le temps, il est quand même chou en train le pauvre.