mardi 31 janvier 2012

Review cinéma 2012 #1

Nous revenons, non pas pour vous jouer un mauvais tour, en espérant avoir le courage de prendre le temps de pouvoir écrire plus régulièrement.

Et pour entamer cette résolution 2012, une petite sélection de films vu récemment dont certains sortant dans les jours à venir


# Tinker, Tailor, Soldier, Spy (La Taupe)

Ma première réaction à la sortie a du être "OMG, Gary Oldman est un Dieu vivant" Et avec le recul, je suis à peine moins enthousiaste. Oserais-je dire qu'il mérite l'oscar? Oui d'ailleurs la presse britannique le pense aussi ^_^
Bon maintenant parlons un peu du film qui partait avec un casting des plus alléchant, qui à lui seul est une raison d'aller voir ce film. Ainsi s'égrainaient tour à tour sur l'écran Colin Firth, Mark Strong, Tom Hardy, John Hurt, Benedict Cumberbatch et Gary Oldman (pas forcement dans cet ordre) entre autres. Partant de là, le duo Oldman/Cumberbatch destiné à débusqué la taupe soviétique ayant infiltré les services secrets de Sa Majesté fonctionne plutôt bien. Le doute quand à l'identité de la taupe est jusqu'au bout maintenu. Les quelques fils qui auraient pu conduire le spectateur à choisir parmi l'un ou l'autre des suspects sont soigneusement effacés et parfois même l'on en vient à se poser la question : "Et si l'enquêteur était le coupable?"
En fait, cette adaptation du livre de John Le Carré renoue avec les grands films d'espionnage et le fait de revenir en 1973 nous change totalement de cette vague de films qui a fait son beurre sur la menace terroriste. Dans des tons flirtant avec le sépia, ce film retrace un univers de mensonges, de trahisons, de paranoïa, jouant sur cette opposition tranchée comme seule la Guerre Froide a si bien pu la créer. Pourtant c'est un film qui se révèle loin des clichés à la James Bond, loin des super-agents secrets sautant de trains en marche. C'est un film qui fait la part belle à la reflexion, où l'homme y est de nature froide, distante.
C'est un bijou du genre qui est apte à toucher des spectateurs dont les films d'espionnages ne sont pas le genre de prédilection.

Pourquoi aller le voir? Parce que l'on aime frissonner sans avoir peur, parce que l'on aime être dépaysé, parce que le casting vaut de l'or et que jamais on n'aurait imaginer que la taupe puisse être ... 

Sortie le 08 Février

# La Dame de Fer


Pourquoi faut-il que les biopics se ressemblent tous. Même cheminements, même ressorts. Cela en devient ennuyeux et répétitif. Après J.Edgar où se confondent souvenirs, passé narré et histoire présente, La dame de fer emprunte le même chemin.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et je suis ressortie déçue. Oui Meryl Streep campe une Margaret Tatcher plus vrai que nature jusqu'à me semble-t-il s'enlaidir pour lui ressembler un peu plus. Son jeu d'actrice est formidable. Mais quel besoin avait Phyllipa Lloyd d'attaquer sous l'angle de la vieille femme atteinte d'Alzheimer qui par bribe se souvient de son parcours? Le résultat est parfois flou, parfois même dégradant pour la femme même si le parti semble clairement être féministe à travers la succession de combats et de victoires que "Maggie" a pu remporter face aux hommes dans ce milieu tellement machiste qu'est la politique. Le fait est qu'il s'agit surtout d'une tentative pour entrainer le spectateur sur le terrain de l'empathie, rendant cette "dame de fer" presque sympathique. L'alternance de scènes contemporaines, de souvenirs et parfois même d'images d'archives en ce qui concerne les grandes grèves ou la guerre des Malouines sont lassants.

Pourquoi aller le voir? Pour Meryl Streep qui y est grandiose et pourrait bien rafler l'oscar

Sortie le 15 Février.

# War Horse


Steven Spielberg s'est lancé avec War Horse dans un film particulier à contre-courant de ses précédentes réalisations. C'est un vrai bol d'air onirique, touchant dans lequel Spielberg réinvente l'amour en temps de guerre, l'amour passionnel même... Entre deux chevaux.
Vous l'aurez devinez, le personnage principal est un cheval anglais au doux nom de Johnny. Et c'est à travers ses yeux et ses multiples aventures que l'on plonge dans les tranchées de 14-18 dans la Somme, dans les camps de soldats de Quiévrechain, dans la lande du Devon. Où les allemands ont des casques à pointe (ceux de la Somme, pas du Devon), où la guerre est admirablement crue à l'écran, entre gaz, grosse Bertha et gueules cassés. Et quelques part au milieu de cette horreur, ce cheval-miracle nous apparait comme une promesse, un espoir qu'il y aura toujours une issue.

Considération hautement inutile mais qui pourtant m'a troublée, pourquoi les allemands entre-eux ne parlent-ils pas allemand mais anglais? Pareil pour les français? La crise du cinéma est-elle a ce point importante qu'il n'y a plus de budget pour les sous-titres?

Pour finir j'ai particulièrement accroché à la bande originale du film, signé John Williams, extrêmement mélancolique et complètement magique.

Pourquoi aller le voir? Parce que c'est un film qui ne peut nous laisser de marbre. Pour la qualité des plans, pour son originalité et tout simplement pour passer un bon moment.

Sortie le 22 Février

# Anonymous


Il y aurait tellement de choses à écrire sur ce film. Du bon comme du mauvais frôlant l'exécrable. Quoi qu'il en soit, je n'en suis pas ressortie indemne. Je passerais rapidement sur la thèse selon laquelle Edouard de Vere, comte d'Oxford aurait écrit des oeuvres pour lesquelles William Shakespeare aurait servi de prête-nom. Cette hypothèse a depuis longtemps était réfutée par les chercheurs. En revanche en temps que ressort narratif autour duquel le film s'articule, cela fonctionne plutôt bien. La figuration d'un Londres au tournant des 16e et 17e siècle, la représentation de ces foules assemblées dans des théâtres et la conséquence en terme de mécanique de sociabilisation qui en découle permettent au film de s'enraciner dans un background crédible. En revanche le passage récurrent d'une Elizabeth jeune à une Elizabeth en fin de vie est parfois déroutant.
Point positif s'il en est, le jeu de pouvoir autour des conseillers de la reine, les questions de succession qui ont rythmé le règne d'Elizabeth. Il en va de même pour les affres et trahisons du comte d'Essex dont la tête finira sur le billot. Même si Roland Emmerich prend de larges libertés (voire prend parfois l'Histoire à contre pied) avec la réalité historique, j'ai été agréablement surprise par certains détails, Notamment cette petite phrase d'Essex au bourreau : "Frappez juste" (On sait que ledit bourreau dû s'y reprendre à trois fois pour détacher la tête félonne du noble corps du comte)
On regrette cependant que le jeu des acteurs soit inégal. Rhys Ifans en comte d'Oxford et Vanessa Redgroove dans le role d'Elizabeth I parviennent à incarner parfaitement leurs personnages pendant que Rafe Spail joue un Shakespeare, inculte et imbu de sa personne sans grand succès. Alors que l'on devrait haïr le personnage, on ne parvient qu'à lui trouver un coté pathétique.

Pourquoi aller le voir ? Pour les représentations des pièces de Shakespeare, pour la critique politique aussi

Sortie le 4 Janvier.

# Sherlock Holmes : A Game of Shadows



Ces derniers temps, nos écrans frolent l'overdose. Et d'après RadioTimes, les ventes des intégrales de Sir Arthur Conan Doyle s'envolent. Oui la saison 2 de Sherlock et la confrontation avec Moriarty ont accaparé les ondes de la BBC et le net qui ne jurent que par cette nouvelle adaptation, tandis que dans les salles obscures Robert Downey Jr. se ballade dans Paris essayant de déjouer les mesquines petites manipulations de son propre Moriarty!
Alors oui, entamer le film sur un plan de la cathédrale de Strasbourg est étrange, la présence d'un anarchiste au doux nom de Claude Ravache, n'est pas sans rappeler Ravachol, anarchiste lui aussi de son état, il y a des bohémiens où l'héroïne est une chèvre, des allemands sans casques à pointe (et qui parlent allemands entre eux, détail hautement important) des échecs, des jeux, des jeux d'échecs, de la fourrure, des cartes géantes de l'Europe. Une éternelle rivalité franco-allemande, une guerre mondiale en préparation (en 1891 oui) et Strasbourg ville qui bien sur se trouve en France (en 1891 cherchez l'erreur). Voila qui résume en vrac le contenu de ce film qui se projettent sur nos rétines dans des tons vraiment sombres (parfois trop) avec une musique qui résonnent étrangement comme celle du film Thor.
Mais dans tout ce bombardement de détails (je sais je suis comique) c'est un film qui, s'il a du mal a démarré, nous projette dans une course poursuite haletante à dos de poney. En somme un bon divertissement qui renvoie le spectateur dans une fin de siècle troublée, dans une entre deux-guerres (1871-1914) où l'équilibre du monde repose sur l'éternelle hypocrisie des relations diplomatiques franco-allemande. Et comme l'exprime si bien Moriarty : "Ce n'est pas tant moi que vous combattez, Monsieur Holmes, que le genre humain"

Une mention spéciale au personnage de Mycroft qui dévoile un visage plus humain, moins cynique, plus présent aux cotés de son frère aussi. En revanche on regrettera l'absence du commissaire Lestrade.

Pourquoi aller le voir ? Parce que c'est le plus célèbre des détectives (avant Maigret et Colombo), parce que nous sommes chauvins et qu'en l'occurrence le Paris du 19e y est bien restitué. Parce que c'est un film d'action qui remplit parfaitement son rôle divertissant.

Sortie le 25 Janvier

samedi 6 août 2011

Billet pour le "Voyage imaginaire d'Hugo Pratt"

Corto Maltese - Couverture du Monde Voyages, supplément du journal Le Monde
(1988) aquarelle et encre de Chine

Aristote déjà l'écrivait : « Il y a trois sortes d'hommes, les vivants, les morts et ceux qui vont sur la Mer » Il en va de même chez Hugo Pratt, dans ses oeuvres et ses ombres.

Celui qui a observé avec un tant soi peu d'intérêt, les dessins de l'italien, aura certainement repéré les mouettes, partout, tout le temps. La mer comme toile vierge sur laquelle s'animent des figures à l'encre de Chine.


Quand on parle d'Hugo Pratt, la première chose qui vient à l'esprit c'est son personnage fétiche Corto Maltese, ses yeux perçants et sa fossette au menton, mais c'est oublié tout un pan de l'immense travail du maitre, un pan qui aujourd'hui encore, en miroir aux reflets pastels, renvoit aux sources d'une réalité fantasmée, aux frontières de l'onirisme.

Corto Maltese - Occident (1984) Aquarelle

« Avec Corto nous avons en commun le goût de l'aventure et certaines références culturelles. Sa création est une intuition.
Quand je le montre pour la première fois, crucifié sur un radeau, c'est une référence au film de pirates « Le Réveil de la Sorcière Rouge » avec John Wayne »

Raspoutine - Corto Maltese - La maison dorée de Samarkand
 (1992) Aquarelle et encre de Chine

Cette exposition remplace habilement celle, prévue dans le cadre de l'année du Mexique en France. Et chacune des pièces présentées est un voyage particulier. Une traversée de toutes les mers, une excursion dans toutes les îles, une marche dans tous les déserts. Des planches tracées à l'encre, colorées à l'aquarelle vive et rehaussées de pastels. Ces feuillets sont autant de billets vers des ailleurs enchanteurs. Un aller simple vers la période des grands baroudeurs, celle des colonies aussi. Il a d'ailleurs illustré (entre autre) une édition des « Poèmes » de Rudyard Kipling.
Oui Hugo Pratt est allé partout, Hugo Pratt a tout visité et Hugo Pratt a posé ses souvenirs sur papier.

Wheeling - Le sentier des amitiés perdues
(1995) Aquarelle
C'est la piqûre de rappel d'une époque révolue où voyager était une véritable épopée, loin des stations balnéaires et des clubs de vacances. Ici et tout au long de cette exposition c'est « l'aventure » qui tient lieu de fil d'Ariane. L'élément central est censé être la présentation des 196 planches de l'album « La Ballade de la Mer Salée ». Mais finalement, je crois que les plus belles pièces de cette collection sont les moins connues. Bien sûr il est toujours agréable de voir les aquarelles des albums de Corto mais tout le monde les connait. Mais c'est plus la diversité des 6 thèmes qui compose ce parcours (Iles et Océans ; Indiens ; Militaires ; Femmes ; Desert ; Villes) qui rend cette exposition exceptionnelle.

Lancers - Poèmes, Rudyard Kipling
(1993) Aquarelle

On appréciera particulièrement l'espace réservé aux femmes présentent dans son oeuvre
« On ne peut pas marier Corto Maltese. Mon public féminin ne voudrait pas qu'il ait une femme fixe. C'est surtout pour cela qu'il va d'échec en échec. Mais il a des liaisons avec des femmes »
Après tout quelle fille ayant lu et aimé les aventures de Corto Maltese n'a pas rêvé une fois l'album refermé de rencontrer un alter égo réel du marin (pour ma part je veux le même aventurier, mais avec des yeux verts)

Cordoba (1989) Aquarelle et encre de Chine
Finalement je ne peux que vous conseiller de profiter des derniers jours de cette exposition, même si vous ne connaissez pas Hugo Pratt, le dépaysagement est garanti.

Rhodes - Corto Maltese La maison dorée du Samarkand
(11987) gouache

Je terminerais par les premiers vers de « Mandalay » de Kipling qui me semble être la parfaite conclusion à ce voyage fabuleux

A Moulmein près de la vieille Pagode, regardant la mer à l'est,
Est assise une jeune Birmane, et je sais qu'elle pense à moi;
Car il y a du vent dans les palmiers, et les clochettes du temple disent:
"Reviens-t-en, soldat Britannique; reviens-t-en à Mandalay!"
 Reviens-t-en à Mandalay,
 Où la vieille Flottille est en panne:
 N'entends-tu pas le lourd travail des aubes de Rangoon à Mandalay?
 Sur la route de Mandalay,
 Où jouent les poissons volants,
 Et L'aurore se lève comme l'orage, en Chine, de l'autre côté de la Baie!

Exposition Hugo Pratt - Pinacothèque de Paris
jusqu'au 21 août
28 place de la Madelaine

mardi 28 juin 2011

Des lettres, des mots, des phrases et des paragraphes...

OH! Un billet.

Oui cela relève presque du miracle. Ou peut-être est ce l'influence de l'été.
Quoi qu'il en soit pour mon plus grand plaisir (et peut-être le votre) je vais tacher de reprendre régulièrement l'écriture de cet espace après presque 3 mois d'abandon. D'ailleurs j'ai un paquet de billets culturels à écrire. Et aussi au passage un concours pour la fin de l'été. Une aventure humaine à vous conter aussi (Non je n'ai pas escaladé le Kilimanjaro). Je ne vous raconterais pas ce que j'ai fait pendant 3 mois. Ce n'est finalement pas si intéressant.

Mais parlons de l'avenir. Les aventures et petites notes d'une prépa agreg font leur retour. Je suis certaine que ces anecdotes vous manquaient (ne me dites pas non, je serais déçue). Etant donné que cette année, je veux la préparer avec tout le sérieux et l'ardeur possible et imaginable (tu sens ma motivation? Je lance les paris sur la durée de notre magnifique entente elle et moi). D'un coté nous avons l'agreg, de l'autre l'association. Un peu en pause pour l'été mais quand même, quelques réunions se profilent et là encore, il va y avoir matière à écrire.

Sinon un 3615Mavie pour finir. Je passe mon temps à écrire. Au soleil certes mais j'écris. J'espère pouvoir vous faire lire quelques extraits prochainement. Mais j'écris en musique et à cause de La souris rose. Me voiçi bloquée sur la BO de Juno


C'est tout pour l'instant, je suis néanmoins ravie de vous retrouver et en attendant je vous conseille un charmant nouveau blog de lecture. Celui d'Elsa

jeudi 31 mars 2011

La vie est une boite de pastels à l'huile...

...c'est joli mais ça tâche.

Après cette pensée hautement métaphysique, je dois confesser que j'ai du mal à écrire un vrai billet ces temps-ci. Pourtant j'en ai un en cours de construction mais le contre-maitre du chantier (à savoir mon demi-neurone de blonde) s'est subitement mis en grêve. Des tractations entre la direction et les syndicats sont en cours.
Mais en attendant, je ne peux guère vous proposer qu'un poème de René Char, auteur que j'admire entre tous et dont j'ai récemment racheté le recueil Fureur et msytère que je ne peux que vous conseiller.

LA LIBERTE
   Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l'issue de l'aube que le bougeoir du crépuscule.
   Elle passa les grèves machinales ; elle passe les cimes éventrées.
   Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l'alcool du bourreau.
   Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s'inscrivit mon souffle.
   D'un pas à ne se mal guider que derrière l'absence, elle est venue, cygne sur la blessure, par cette ligne blanche.


Pour aller plus loin, je vous incite à lire les Feuillets d'Hypnos écrits en 1943-1944 et dédiés à Albert Camus

dimanche 27 mars 2011

Culture & Confiture du dimanche n*8 Spécial politique

"Politique : La politique est la conduite des affaires publiques pour le profit des particulier."
Ambrose Bierce - Le dictionnaire du Diable


Parler politique? Une journée d'elections cantonales? Mais vous n'y pensez pas. 

Alors aujourd'hui, je vous raconte l'histoire des premiers "Politiques" de France.

Il a fort longtemps, alors que le débat sur la Laicité n'était pas encore d'actualité, la France était en proie à de violentes guerres de religions opposant Catholiques et Huguenots (ou "protestants" même si le terme est bien plus tardif)
(il n'empêche qu'il est interessant d'étudier la terminologie utilisée par les parties en présence dans les conflits et leur façon de qualifier leurs adversaires mais je m'égare)


La France se déchire donc autour de deux partis ; la Ligue (catholique) et les  Huguenots. 

Passé la St Barthélemy en 1572 et le massacre (pas tant que ça quand même) des Huguenots, La Ligue se durcit et s'extremise sous la houlette du Duc de Guise

 Massacre de la Saint Barthelemy - François Dubois (peintre huguenot)

Cependant entre ces deux partis fortement organisés et fortement extremistes (avouons-le) se dessine un tiers parti (non je ne parle pas du Modem) un parti composé de "politiques" c'est à dire d'hommes modérés et réalistes qui font passser l'Etat avant la religion. Il ne s'agit certes pas d'un parti structuré mais plutôt d'un mouvement d'idées qui regroupe des esprits très divers qui préconisent des solutions de paix (sociale) dans le ralliement de tous à la monarchie. 


Pourquoi je vous raconte tout ça? 
Certes nous ne sommes plus dans un monarchie même si le rituel présidentiel n'est finalement pas si différent.
Cependant pendant que certains se lancent dans ce qu'ils appellent une nouvelle "croisade" sous couvert d'une mondialisation de la démocratie, que d'autres stigmatisent une religion plutôt qu'une autre sous couvert d'une pseudo défense de la laicité et que les derniers s'empêtrent des affaires financières... on finit me semble-t-il par oublier ce que devrait véritablement être la Politique, la vraie. 



Bon dimanche à vous et n'oubliez pas d'aller voter ;)

dimanche 6 mars 2011

Culture & Confiture du dimanche n*7

"L'ennemi se déguise parfois en géranium, mais on ne peut s'y tromper, car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi est à nos portes."
- Desproges, Manuel de Savoir-Vivre à l'usage des rustres et des malpolis



Donnez votre vision de Desproges en trois mots : cynique, renversant, drôle. Et en numéro complémentaire, un quatrième : mort.

Ce type me fait rire. Travail immense en amont, construction parfaite, lissée à la virgule près. Drôle.

Rupture avec la complaisance facile pour le monde. Travail de sape constant. Critique de tout et de tout le monde, surtout du meilleur. Renversant.

Comme chacun sait, quand on arrache le pansement d'un coup, ça fait moins mal (mensonge). Lui, il arrache. En permanence, et avec un sourire. Cynique.

Je l'aime ^^

mercredi 2 mars 2011

Beja, Meknès et autres tas de pierres

Je suis juste bonheur, joie et presqu'amour. En même temps, je suis fatigue et épuisement total

En partie parce que BFF est de retour en France jusqu'en Mai. D'autre part parce qu'elle s'est pointée chez moi, dans l'après midi avec un gateau au citron et des pré-réservations d'avions pour toutes les deux. Elle est restée 45mn. Et pourtant ce fut long
Oui je sais BFF est géniale parfois, surtout quand elle arrive et de but en blanc avant que j'ai le temps de refermer la porte commence avec sa traditionnelle diarrhée verbale.

- Un week-end archéologique ça te tente?
- Hein quoi? Bonjour, tu aurais pu prévenir que tu rentrais
- Toi, Moi, le Sud, le Soleil et des ruines archéologiques à perte de vue
- Nimes?
- Non j'ai dit LE SUD! Tiens tu me fais du thé j'ai amené un gateau pour gouter.
- Tu es à Paris depuis quand?
- J'ai fait les réservations. Il ne manque que ta confirmation
- Quand? Ou?
- J'ai toujours voulu voir ça, toi aussi
- ...
- Alors?
- Alors quoi?
- Ca va être génial et puis tu as rien prévu pour les vacances
- Si!
- Tant pis annule, on va au Soleil en mai et puis Antonin c'est ton empereur favori non?
- C'est Hadrien
- On s'en fout! Bon tu me sers ce thé?
- Tu m'emmerdes, va te chercher une tasse.
- Tu as du sucre? Non tout va partir dans mon cul.
- Oui évite ce serait con d'aggraver la situation
- Salope! Bon tu m'en veux encore d'avoir annuler nos vacances
- Non
- Alors on peut partir en w-e
- Si tu veux, que toute les deux?
- Toi Moi, nos appareils photos et nos carnets de croquis et on ira draguer aussi.
- Moui
- Bah oui un coup d'une nuit ça nous fera du bien
- Si tu veux, on va où tu veux je n'ai pas le courage de débattre.
- Et puis à force de passer pour une lesbienne en nouvelle-zelande, j'en ai oublié ce que ça faisait d'avoir un mec entre mes cuisses
- Tu peux trouver les mêmes à Paris, pas besoin de partir en w-e
- Mais sinon on peut partir une semaine aussi.
- Ne commences pas.
- Attends on fait un circuit spécial archéologie, ce sera intellectuellement jouissif.
- Le terme intellectuel m'est reservé, toi, ce serait plutôt...
- Dis ça et je te tue!
- Combien de temps?
- 6 jours. On sera coupé du monde.
- Et on se déplace à dos d'âne?
- Mauvaise langue! Mais non on sera coupées de nos vies habituelles blondasse.
- Hmmm fais ce que tu veux.
- Bon files moi ton PC qu'on confirme les dates
- Au fait on va où?
- Beja. Et on repart de la capitale. Sinon j'ai aussi pré-reserver à Meknès, on ira passer nos journées à hanter Volubilis, je te laisse le choix. Et tu verras les thermes d'Antonin.
- Je pense que 3 jours de w-e suffiront.
- Tu n'aimes pas Antonin avoue
- J'ai du boulot
- Pourtant Antonin...
- Quoi Antonin?
- Rien Antonin! 3 jours?
- 3 jours
- Tu choisis notre destination de rêve.
- Pourquoi moi?
- C'est pour me faire pardonner.
- Non tu vas raler si je choisis pas la bonne.
- Mais non
- Mais si. Pile ou face?
- Ok Pile Meknès / Face Béja

Oui BFF a des idées nazes à la pelle.
Oui BFF et moi on a tjrs ce genre de discussion et elle finit toujours par avoir ce qu'elle veut. Un vrai travail d'usure et de non-écoute. Des années d'entrainement pour me faire faire ce qu'elle veut.
Et pour plus de compréhension, sachez que BFF et moi avons fait nos études d'histoire et d'archéo ensemble, alors quand elle prononce le mot "archéologie" face à moi, c'est un peu comme dire "toshop" à une blogueuse mode ;)
Apprenez qu'Antonin et moi c'est une véritable histoire de désamour. Les termes d'Antonin furent mon premier TD d'archéo de ma vie d'étudiante en première année. 3 jours pour le faire, 72h a vivre, penser, lire et écrire sur lui. Je crois que j'en connais par coeur chaque recoin, sans jamais avoir visiter. J'étais zelée en première année. Depuis on ne peut pas en dire autant.
Quand à Volubilis... un souvenir de partiel d'archéo de l'Orient où j'ai majoré devant BFF à son grand désespoir.

Sachez aussi pour votre culture qu'il y a une vrai différence entre Antonin et Hadrien (en plus de leurs murs respectifs en Albion) Et qu'Hadrien est le plus grand et merveilleux des empereurs alors qu'Antonin... no comment

J'vous ramenerais des photos ET des croquis ;)