vendredi 26 mars 2010

Le diable est-il de droite?

Oui oui aujourd'hui, en ces lendemains d'élections, je vais vous parler du diable avec lequel je cohabite.

Pour info, je vous rapelle que le minou fut trouvé sur le bord d'un parc, et fut appelé par le doux nom de Voline, théoricien anarchiste de son état. Oui j'étais jeune et fougueuse (et un peu inconsciente aussi probablement)



- Mon chat est adepte du travailler plus pour manger plus, ainsi il n'hésite pas a réveiller  à 4h30 pour que je me lève pour le nourir et bien évidemment je ne peux pas me redormir donc au boulot.

- Mon chat est adepte de la répression préventive et punitive à coup de mordillements ou de véritables attaques. Je l'entends souvent murmurer "viens jusqu'à moi Proie, avance encore un peu"

- Mon chat aime regarder les autres travailler pour lui. Ou travailler tout court

- Mon chat pratique allègrement le détournement de croquettes et vient régulièrement enlever le pain de la bouche de l'ouvrière à son profit.

- Mon chat est un chat de luxe qui n'aime pas la paté, non non il lui faut uniquement des sachets en sauces et des croquettes d'une marque à la boite jaune.


Toutafé, mon chat ressemble à un sinistre personnage de droite.

jeudi 25 mars 2010

Et vous cher-e-s lecteurs et lectrices?

Mes chères lectrices et lecteurs Camarades, camarades,

Un billet, pour demander à ceux et celles qui ont fait des études en sciences humaines ou lettres. Dans quel domaine travaillez-vous aujourd'hui? Est ce très éloigné de ce que vous vouliez/imaginiez?

La raison, un futur billet sur les "débouchés" à la sortie d'un cursus de lettres ou sciences humaines. 

Voila donc vos contributions sont les bienvenues :)

Merci ...

lundi 22 mars 2010

[Lecture] Chagrin d'école - Daniel Pennac


Quatrième de couverture:
 - Encore un livre sur l'école, alors?
- Non, pas sur l'école! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs.

Mon avis:
" J'ai levé l'index poli et suggéré deux explications possibles : ou notre classe constituait une monstruosité statistique (32 élèves qui ne pouvaient dépasser une moyenne de 3,5 en sciences naturellesà, ou ce résultat famélique sanctionnait la qualité de l'enseignement dispensé.
Content de moi je suppose.
Et fichu à la porte.
- Héroïque mais inutile, me fit observer un copain : sais-tu la différence entre un professeur et un outil? Le mauvais prof n'est pas réparable. " 

Finalement, plus qu'un livre sur le cancre, j'ai eu l'impression que c'était celui d'un ancien professeur, les mémoires d'une vie de combats avec Montesquieu comme premier chef de cavalerie. 
Je reste néanmoins mitigée une fois le livre refermée, partagée entre les moments d'ennuis (oui les explications grammaticales je déteste ça), de rire aussi sur ces dialogues truculents pleins de bons mots. Et puis il y a ces moments de reflexions sur la pédagogie, pourquoi être profs, qu'est ce qui fait finalement un bon prof?

"Du "nous ne sommes pas formés pour ça" au "nous ne sommes pas là pour", il n'y a qu'un pas. [...]
Nous voici donc entrés dans une nouvelle phase de la formation des enseignants, qui sera de plus en plus axée sur la maitrise de la communication avec les élèves. Cette aide est indispensabble, mais si les jeunes professeurs en attendent un discours normatif qui leur permette de résoudre tous les problèmes qui se posent dans une classe, ils iront vers de nouvelles désillusions; le "ca" pour lequel ils n'ont pas été formés y résistera."

dimanche 21 mars 2010

I realised I had nothing left Toulouse

On s'est tous un jour attaché à une ville, parce qu'on y a grandi, parce qu'on y a fait ses études, parce qu'un jour on y a posé les pieds, levé les yeux, observé la couleur des pierres, on y a rassemblé tellement de souvenirs bon ou mauvais que l'on ne peut pas s'empêcher une fois partie de vouloir y retourner, d'y songer parfois lors d'une insomnie, enveloppé dans un plaid, une tasse de thé à la main en regardant toute attendrie le chat dormir à votre place. Soudain c'est une bouffée de nostalgie qui m'envahit certes elle n'est pas nouvelle, mais elle a fait sa réapparition il y a quelques temps en lisant le billet de Rose sur sa ballade dans le quartier latin.



Pourquoi est ce que j'écris ça? Parce que j'écoutais cette chanson de Sad Café I realised I had nothing left Toulouse (bon en fait, j'alternais avec Hurricane de 30 Seconds to Mars mais c'est une autre histoire) et je repensais à Toulouse et je vois des Carrousels tournant autour des Minimes. Et cette chanson, c'est un hymne, un écho de Toulouse, des gens, des briques roses, j'ai le mal d'un pays d'adoption. Le manque de la Garonne et des flâneries aux Carmes. Tours est vide, grise, pleine de touristes et pourtant sans vie. Il y a pourtant, parait-il, des gens bien. Trop peu.

samedi 20 mars 2010

[Lecture] Les athlètes dans leur tête - Paul fournel

Quatrième de Couverture:
Qu'y a t-il dans la tête d'un skieur en haut d'une piste? Dans celle d'un footballeur avant de tirer au but? Ou celle d'un cycliste tellement saoul qu'il ne voit plus la route? Fascinés par l'exploit, les sportifs sont prêts à tout pour une minute de gloire. Dressés au combat, ils n'en restent pas moins fragiles : des joies et des doutes les traversent, car du triomphe à la chute il n'y a qu'un pas.

Mon avis: 
Alors je ne suis ni fan des recueils de nouvelles, ni de la littérature sportive. Et j'ai finalement eu beaucoup de mal a rentrer dans ce recueil, a finir ces 115 pages. J'ai du zapper les nouvelles cycliste j'avoue. Je trouve malheureusement que certaines sont trop courtes et suivant les nouvelles le style de langage tellement différent. 

"Je suis payé pour gagner et je gagne. Il faudrait être crétin pour simplement imaginer le contraire. Je suis un gagneur et je perdis le troisième set 4-6" 

Mais malgré tout ça, j'aime la mise en relief de toutes ces personnalités, qu'elles soient celles d'amateurs ou le plus souvent de professionnels . Les thèmes abordés sont multiples, des douleurs physiques, à la déprime en passant par la peur de perdre, de vieillir, aux souffrances psychologiques infligés à soi même, les regards du spectateur, celui de l'entraineur, celui du sportif sur lui-même, lucide ou complètement déphasé. 
Parmi cette galerie de portrait, il y a cet athlète et ses anabolisants, ce perchiste et sa déprime, ce joueur qui a bien essayé tous les sports collectifs. Ils en seraient presque attachants.

"La petite Chantal, la jolie, qui voulait tellement faire du ski et qui est grimpée à font-Romeu pour y perdre la tête [...] Il faut avoir la tête en fer pour quitter le pays à quinze ans et allez vivre d'hôtel en hôtel dans le grand cirque. C'est pas vrai qu'on peut choisir son sport ; on fait toujours un peu le sport de son père, le sport de son grand frère, le sport de son village"

"De l'autre coté du poste, les téléspectateurs opinent du bonnet, heureux de vivre dans leurs pantoufles et de regarder s'épuiser les autres".

vendredi 19 mars 2010

Henri 4


Aujourd'hui je vous parle de lui, en tant qu'étudiante spécialisée dans la Renaissance, je n'allais pas y couper.
non en fait, je vais plutôt vous parler de ça



Une production germano-franco-tchèque de Jo Baier.

Synopsis:
France, 1563. Les protestants et les catholiques se battent au nom de la foi pour le pays et le pouvoir.
Henri de Navarre s’arme contre Paris, contre les catholiques, contre Catherine de Médicis, rivale de sa mère et reine de France. En guise de réconciliation, elle lui offre sa fille Margot. le mariage est suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Henri survit, mais il est fait prisonnier pendant 4 ans et est contraint de se convertir au catholicisme.
De retour dans sa province, il renoue avec le protestantisme et y rencontre Gabriele d’Estrée. A la mort d’Henri III, le dernier fils de Catherine de Médicis, Henri de Navarre devient roi de France.
Après la mort de Gabriele d’Estrée et l’annulation de son mariage avec Margot, il épouse Marie de Médicis.
En mai 1610, il est assassiné par François Ravaillac.

Casting:
  • Julien Boisselier (Henri IV)
  • Hannelore Hoger (Catherine de Médicis)
  • Chloé Stefani (Gabrielle)
  • Joachim Król (Agrippa)
  • Roger Casamajor (Rosny - Sully))
  • Armelle Deutsch (Margot)
 Bon soyons clair, le problème des reconstitutions historiques c'est qu'elles sont bourrés d'approximations et que vu la qualité de la dernière production de France 2 sur le sujet "Ce jour-là tout a changé : L'assassinat d'Henri IV" je partait avec un fort a priori sur ce téléfilm. Impression presque confirmée à la fin de la première partie du téléfilm.



Déçue par des ellipses historiques majeur, le manque d'indications quand aux dates qui entrainent un enchainement d'évènements distants de plusieurs années, l'utilisation du terme "protestants" et quelques lieux communs assez désagréables à retrouver. Bon je pinaille un peu c'est vrai et je dois dire que j'étais totalement sous le charme du jeune Agrippa (de Sully aussi d'ailleurs *soupir*)



Malgré toutes ces critiques faites, j'ai été agréablement surprise par le second volet du téléfilm. Les personnages de Margot et de Catherine de Médicis collent à la perfection. Des mégères comme je les aime.


La reconstitution en terme de décors, de costumes mais aussi de mise en scène est admirable. Les grands moments traités de manière spectaculaire, parfois un peu trop. Cela si la réalisation parvient à mettre en lumière les enjeux majeurs de cette période troublée, il est dommage que l'accent ne soit pas mis d'avantage sur les aspects de la politique d'Henri autre que les simples conflits religieux.

Vous l'avez vu? Votre avis sur la question?

mercredi 17 mars 2010

Red Line #1

I'm back oui oui oui avec une toute nouvelle, toute belle connexion et en plus, je tourne sous Linux oui il y a du changement mais 3 semaines sans Net et une a tourner en rond pour redémarrer ce blog, cela commençait à être long.

Coté Livres:



Quelques petites acquisitions
- La petite chartreuse - Pierre Péju
- La petite marchande de prose - Daniel Pennac
- Aux fruits de la Passion - Daniel Pennac
- Le cantique de l'apocalyspe joyeuse - Arto Paasilinna
- Les athlètes dans leur tête - Paul Fournel
- This is the life - Joseph O'Neill
- Essai sur l'art de ramper - D'Holbach
- Contes immoraux du XVIIIe siècle
- Best Love Rosie - Nuala O'Faolain

Puis quelques livres reçus lors du swap de la Saint Patrick
- Les ennuis de Sally West - Patricia Wentworth
- Dubliners - James Joyce
- A portrait of the artist as a young man - James Joyce
- Pride and Prejudice - Jane Austen



Quelques critiques de lectures aussi à venir dont la dame de Pique de Pouchkine et une proposition de Challenge :)

Coté blog/Net
Plusieurs participations à des swaps dont un pour la saint-Patrick organisé par Canel et un swap au long cour spécial anniversaire proposé par Herisson08 ,



Et puis pour le blog, plein de nouvelles idées, une lecture mensuelle de magazines, des idées déco et voyages :) et puis aussi plus de critiques, oui je vais m'y tenir.

Coté perso:
Voici le mode *3615MyLife* donc vous avez le droit de passez ce passage ;-)

Voyons voir, les révisions spéciales agrégation vont bon an mal an et pour le mémoire... Hum je gère.

Et puis, il y a eu ce jour ou je suis devenue presque riche, sans blague, je me reveille un matin et voila que le CROUS a décider de me verser les 6 mois de bourses pour la préparation aux concours qu'ils me devaient. A un mois du-dit concours il était temps. Mais mieux encore, j'ai droit à une bourse au mérite. Ya des jours comme ça ^_^

D'ailleurs, a ma grande surprise, j'ai été selectionné pour participer à un programme européen de formation pour les dirigeantes. Je n'en saute pas de joie mais presque. Premier séminaire de formation au parlement européen mi-avril, je vous raconterais :p

En parlant de diriger, je songe à une réorientation et il y a un master spécial développement durable qui me fait de l'oeil à l'université de Paris-Dauphine avec un ensemble de cours en anglais et des thématiques extremement intéressantes. On verra bien.

That's all Folks

mardi 9 mars 2010

[Lecture] Rien de Grave - Justine Levy

Quatrieme de couverture:
" Tu t'attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez, j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin. Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas. "
Mon avis: 
C'est une histoire banale, un mari qui quitte sa femme pour une autre ou presque. Justine Levy est le fille du célèbre "philosophe" Bernard-Henri Levy. Et après? Un récit un peu décousu en terme de continuité temporelle, des ellyspes et des retours en arrière parfois trop etouffant pour le lecteur. Il y a aussi le petit coté people pour celui qui lit ce roman avec une grille de lecture issue de la biograpie même de l'auteur. Et pour cause. si les noms des personnages sont modifiiés, derrières Adrien, Paula ou Louise, se retrouvent Raphaël Enthoven le mari ; Carla Bruni, la maitresse ; et Justine la femme trompée.
Quand j'avais quinze ans elle était déjà mannequin, j'étais fascinée par ce visage parfait, après j'ai appris qu'il était faux, qu'elle l'avait choisi sur un ordinateur avec son chirurgien, alors voilà, on va vous faire des pommettes hautes, comme ça, en silicone, on va raccourcir le nez et rajouter un peu de menton pour l'équilibre du profil, très bien les yeux, rien à changer pour les yeux, mais on peut opérer une très légère incision sur les tempes histoire de rehausser la ligne du sourcil, qu'en pensez-vous, quelques injections de Botox pour glacer l'ensemble, pour les .. vous verrez avec mon collègue.”
Si l'on attache au roman (autobiographique, l'histoire est banale mais le ton juste, émouvant par moment déchirant. Les descriptions d'une longue descente aux enfers hyper-réaliste. Il s'agit de poser des mots sur le quotidien. Or si les auteurs aiment relater l'extra-ordinaire, bien peu réussissent l'exercice de mise en lumière du banal et c'est certainement là toute la force du livre.

La phrase à retenir dans ce roman? "Je n'ai jamais bu de pastis de ma vie.J'ai été droguée jusqu'aux yeux,j'ai ingurgité sans mollir les plus effroyables saloperies accessibles à un être humain de la fin du XXe siècle, mais voilàj'ai des principes, je n'ai jamais touché à l'alcool."