vendredi 20 novembre 2009

[Lecture] Une Vie de Pintade à Paris




Quatrième de couverture.

La réputation des Parisiennes n'est plus à faire. Partout dans le monde, on les dit élégantes, sophistiquées, gourmandes, séductrices nées, dépensant la moitié de leur salaire en lingerie.
Layla Demay et Laure Watrin explorent la basse-cour des bords de Seine et vous font découvrir les coulisses d'une capitale que vous croyez connaître.
De Belleville à Passy, du Marais du canal Saint-Martin, de Convention à la rue Lepic, qui sont-elles vraiment ? Bobos, frondeuses, débrouillardes, héritières des vieilles familles, provinciales "montées" sur Paris, immigrées, comment vivent-elles dans une ville qu'elles seules ont le droit de dénigrer ?
Cet ouvrage est à la fois une étude de moeurs, une série de portraits piquants, et un guide pratique pour survivre dans une ville où on n'a pas forcément tous les codes, même quand on y habite !

Mon avis:

« La pintade est une femme qui n'a rien d'une bécasse »
« Pintade » c'est un qualificatif assez répandu chez le sexe féminin lorsqu'il s'adresse à un autre spécimen de ce même sexe, souvent péjoratif, toujours dépréciatif, la notion de pintade varie selon que l'on soit ladite pintade qui s'assume en tant que telle ou la femme qui crache son venin dessus mais qui au plus profond d'elle voudrait être une pintade sans faire d'effort.
Ces quelques lignes suffiraient presque d'après moi à résumer l'état d'esprit de ce petit livre, plein de malice, de conseils et surtout bourré d'humour

Pour la future parisienne que je suis, j'avoue mettre régalé en le lisant. J'avais pourtant lu des avis mitigés sur la question. Ce n'est pas vraiment un roman, ça a un petit coté ethnologique, sans pour autant être sérieux. Les parisiennes sont donc persuadées de vivre dans la plus belle ville du monde. Mais il faut avouer que si les adresses et les commentaires sont alléchants, la vie de pintade se résume beaucoup aux boutiques de luxe. Il est dès lors dommage de ne pas intégrer les quartiers plus populaires de la capitale dans les descriptions.
Quoi qu'il en soit, la pintade qui se divise en plusieurs catégories est d'autant plus atypique que son statut de parisienne lui confère à ses yeux une suprématie sur le reste de la population féminine.

Le passage m'ayant le plus marqué et fait sourire est sans conteste la description des fameuses ventes-presse:
” Qui n’est jamais allé aux soldes presse a raté une occasion de faire une belle étude sur la mesquinerie humaine. L’un des spectacles les plus effrayants, c’est Zadig & Voltaire. La notoriété de la marque est telle que les filles sont prêtes à s’étriper pour pouvoir entrer (…) – Une année, il n’y avait plus de pulls en cachemire à inscription (les fameux Elvis et Rock’n Roll). Quand le réassort est arrivé on n’avait pas le temps d’installer les pulls sur les tables, on devait les leur jeter. Des vraies fauves. Elles nous griffaient pour attraper un pull au vol.- Kouchner et son sac de riz devaient être moins attendus que ça”.
Le ton est donné, assez piquant, un recul parfois apprécié sur ce microcosme particulier.

Au final, je connaissais déjà Les pintades à Londres et à New-York, mais j'ignorais qu'il existait un volume sur Paris, le constat est le même, le ton toujours aussi juste, aussi réaliste. Et je remercie donc Livraddict dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Livre de Poche sans qui je n'aurais pas lu le livre.

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