mardi 13 juillet 2010

Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme




Quatrième de couverture:
À la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.


Mon avis :

Aujourd'hui lumière sur ce livre de Katharina Hagena. Un véritable coup de coeur littéraire et un grand moment de plaisir. Je l'ai acheté un peu par hasard lors d'une correspondance en gare de Montpellier. L'affiche et le titre m'avaient surprise.
Donc commençons par le commencement, les livres traitant d'histoire de famille où l'on ne retrouve que des femmes sont légions. Il en va de même pour le thème du souvenir. Mais en revanche peu sur la maladie d'Alzheimer. Thème de la mémoire, de l'oubli certes mais également de l'absence, dans ce "roman domestique" la part belle est finalement faîte au traditionnel, à l'immuable et au pommier.
Or, ici, autour de la succession de sa grand-mère, la narratrice Iris redécouvre la vie des 2 générations qui l'ont précédé. Le roman est composé en alternance de découvertes et de souvenirs jusque là enfouis.
Le style d'écriture quant à lui est sobre. Pas ou très peu de fioritures. C'est doux comme une pomme sucrée. Même si c'est un livre assez court (267p) il est néanmoins très riche et se lit assez rapidement, peu être trop. Où alors peut-être est ce que l'on perd la notion du temps en se remémorant nos propres souvenirs.

Pour terminer, un extrait parmi les plus marquants :

« A présent , Bertha ne savait plus l'âge qu'elle avait. Cela variait en fonction des circonstances. Elle pouvait avoir huit ans quand elle appelait Harriet Anna, ou la trentaine lorsqu'elle parlait de son défunt mari et nous demandait q'il était rentré du bureau. Quiconque oubli le temps cesse de vieillir. L'oubli triomphe du temps, ennemi de la mémoire. Car le temps en définitive, ne guerit toutes les blessures qu'en s'alliant à l'oubli. »

Le Goût des pépins de pomme, par Katharina Hagena, traduction de Bernard Kreiss, ed. Anne Carrière, 268 p., 19,50 euros.

5 commentaires:

  1. Je me souviens de l'avoir vu il y a quelques temps en "coup de coeur" dans une librairie, en lisant le 4ième j'avais hésité je voulais avoir des avis avant. Je n'ai pratiquement lu que des avis positifs, alors je pense que la prochaine fois je vais craquer =)

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  2. M'a l'air sympathique cette petit chose. En espérant que ça sorte en poche un jour ^^

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  3. Je suis bien contente d'avoir un compte-rendu de ce roman, car j'ai failli l'acheter en librairie (à Montpellier d'ailleurs, uhuh) la semaine dernière ; la couverture m'avait énormément plu (il faut dire que les diaboliques libraires avaient disposé un étal entier de livres visuellement plus attrayant les uns que les autres).

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  4. Plusieurs avis négatifs d'autres positifs... j'ai craqué et je pense le lire cet été

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  5. Je n'avais pas lu ton billet sur ce roman qui est dans ma LAL et qui fait partie de ceux que j'ai le plus envie de découvrir. Me voilà donc ravie que ce soit un coup de coeur pour toi, ça me promet des moments de délice. Et comme je suis à la recherche d'un vrai coup de coeur...

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